Inde: L’homosexualité enfin dépénalisée!
La télévision indienne a diffusé des images de joie et de larmes sur les visages des militants, peu de temps après le verdict.
«La loi était devenue une arme de harcèlement contre la communauté LGBT», a déclaré le président de la Cour suprême Dipak Misra.
Il s’agit d’une grande victoire pour les militants et activistes LGBT indiens.
L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde et demeure un pays socialement conservateur.
Une avancée monumentale et une étape de plus vers plus de droits et libertés individuelles
Si une communauté homosexuelle discrète, mais vibrante existe dans les grandes villes d’Inde, comme Delhi ou Bombay, les rapports sexuels entre hommes ou entre femmes restent toujours très mal vus dans la société indienne. De nombreux Indiens, notamment dans les zones rurales où réside 70% de la population, considèrent encore l’homosexualité comme une maladie mentale.
Sept condamnations en 2016
D’après le gouvernement, la justice indienne a pénalisé sept personnes en 2016 pour «offenses contre nature».
L’homosexualité a d’abord été autorisée en 2009, pour être à nouveau interdite en 2013. Elle a finalement été dépénalisée en Inde, le jeudi 6 septembre 2018. Une décision historique, pour la deuxième nation la plus peuplée de la planète. Les juges de la Cour suprême de Delhi ont jugé illégal l’article 377 du Code pénal, datant de l’ère coloniale britannique, condamnant les relations sexuelles entre personnes de même sexe, qualifiées de « sexe contre nature ».
La plus haute instance judiciaire du pays avait déjà entendu les arguments de plaignants homosexuels, parmi lesquels plusieurs célébrités, qui soutenaient que l’article 377 du Code pénal, est contraire à la Constitution indienne. Cet article du Code pénal indien condamne et l’homosexualité et la zoophilie, à l’origine d’amalgames, dans ce pays où la société reste conservatrice.
Bien que dans les faits les condamnations pour actes homosexuels étaient rares ces dernières années, il s’agit d’une étape de plus vers une augmentation des droits civiques et des libertés individuelles.
L’Inde devient ainsi le 124e pays où les actes homosexuels ne sont pas ou plus criminalisé, selon des chiffres de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres.
Sources: Le Monde – FranceInter – Le Figaro