À la suite des Marches pour le Climat qui ont eu lieu un peu partout dans le monde le samedi 8 septembre, réunissant des milliers et des milliers de participants, c’est maintenant aux entreprises, aux multinationales, aux ONG, aux villes et régions de se mobiliser. En effet, face à la lenteur des gouvernements et élus à agir, des « acteurs non étatiques », maires, gouverneurs, patrons et investisseurs se sont réunis du 12 au 14 septembre à San Francisco pour trouver des solutions, à leur niveau, pour la décarbonisation de l’économie et contre le réchauffement climatique.
Ce Sommet d’Action mondiale pour le Climat (Global Climate Action Summit) a pour but de présenter les nouveaux engagements de ces acteurs dans le but de contribuer à faire leur part pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour le climat (COP21), signé en décembre 2015 par 197 pays. L’Accord de Paris prévoit de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C d’ici 2100, en visant la barre des 1,5 °C. À l’heure actuelle, selon le Climate Action Tracker, nous en sommes déjà a une augmentation des températures d’environ 1 °C ; nous sommes donc loin du compte. Les acteurs espèrent mettre la pression sur les gouvernements afin qu’ils révisent leurs objectifs climatiques à la hausse pour la rencontre de 2020, qui prévoit une révision de l’Accord sur le Climat.
Les acteurs ont choisi de se focaliser sur cinq grands défis : le développement de systèmes énergétiques sains, une croissance économique inclusive, des collectivités durables, la protection des terres et des océans et des investissements climatiques transformateurs.
Leur volonté : attirer l’attention des dirigeants mondiaux sur la faiblesse de leurs engagements contre les gaz à effet de serre. Cela paraît pertinent alors que l’on sait que les États-Unis de Donald Trump se sont retirés en 2017 de l’Accord de Paris, et que le premier pollueur mondial, la Chine rejette de plus en plus de dioxyde de carbone, tout comme la grande majorité de l’Asie.
Le gouverneur démocrate de l’État de la Californie, Jerry Brown, très impliqué dans les considérations écologiques, explique que les acteurs non étatiques « portent le drapeau pendant que les gros pouvoirs, les responsables nationaux, sont somnolents ». Quelques jours avant le sommet, il a fait adopter une loi exigeant que 100 % de l’électricité utilisée en Californie provienne de sources « propres » avant 2045 (énergie solaire, éolienne, mais aussi nucléaire), contre 32 % actuellement.
http://journalmetro.com/actualites/montreal/1789731/montreal-veut-etre-carboneutre-dici-2050/