La thérapie par l’agriculture sociale
Des troubles mentaux persistants
Les thérapies traditionnelles, destinées aux personnes souffrantes de troubles psychologiques ou psychiatriques, ne font pas toujours preuve d’efficacité. Le rétablissement reste d’autant plus complexe que les patients sont propices à l’exclusion sociale. Le sentiment de non-appartenance au système se retrouve également chez les jeunes en grande difficulté scolaire, chez celles et c
eux qui ont des problèmes de drogue ou de criminalité. Les aider devient primordial ; d’autant qu’une santé mentale fragile entraîne avec elle d’autres difficultés d’ordre physique, social et professionnel.
La solution aux services sociaux défaillants semble se trouver dans l’agriculture sociale.
L’agriculture sociale, qu’est ce que c’est ?
Destinée aux personnes vulnérables, l’agriculture sociale apparait comme une pratique améliorant l’état mental et physique des bénévoles, ainsi que leurs capacités sociales et éducatives. L’Europe présente de nombreuses exploitations dédiées à ces thérapies et notamment les Pays-Bas. Dans cet État, en 2019, 10 % des enfants exclus du sy
stème scolaire ont bénéficié d’un programme éducatif dans les 1000 établissements du pays. Au Royaume-Uni, bien qu’il n’y ait que 250 fermes de ce type, l’association Social Farms & Gardens contribue aux développements de ces programmes.
La thérapie s’effectue donc par des activités d’horticulture et d’agriculture. Ainsi, dans le domaine anglais de Pathway, les bénévoles viennent deux fois par semaine pour nourrir les animaux et couper des haies. La ferme de Rylands propose même une formation professionnelle agricole.
Des programmes thérapeutiques
Ces programmes de réhabilitation en plein air offrent aux patients un environnement accueillant et inclusif favorable à leur rétablissement et à leur croissance personnelle. Les bienfaits thérapeutiques sont vérifiés par les recherches et par les expériences mêmes des bénéficiaires. Ainsi, une étude des Pays-Bas a démontré que le cadre non institutionnel et l’emploi du terme « volontaire » bonifient l’autoperception des participants. Grâce aux actions effectuées dans la ferme, ils se sentent alors utiles et responsables. La socialisation qu’ils réalisent, avec des individus ayant un vécu similaire au leur, les aide à sortir de l’isolement. De même, ils préparent leur réinsertion en développant des compétences interpersonnelles et un sentiment d’appartenance à la communauté.
L’agriculture sociale a aussi une visée éducative. Puisque, parmi les jeunes déscolarisés ayant suivi le programme Future Roots de la ferme Rylands, 100 % sont revenus plus motivés selon leurs enseignant.es. De plus 89 % ont amélioré leur communication, 44 % d’entre eux sont plus assidu et 73 % ont poursuivi leur cursus scolaire.
Sources : Positive News ; Pathways Care Farm ; Sciences Direct
Crédits Photos : Quang Nguyen Vinh/Pexels ; Cottondro/Pexels
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