L’adoption animale pendant le confinement.
La Société protectrice des animaux française a fermé ses différents refuges pour éviter la propagation du coronavirus. Les responsables des sites s’inquiètent pour leurs animaux. Aujourd’hui, la SPA propose un projet pour permettre de continuer les adoptions tout en respectant les consignes de confinement.
Des « victimes collatérales » du coronavirus.
Depuis le début du confinement, les refuges ont arrêté définitivement les procédures d’adoption. En effet, les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas aux futurs adoptants de venir chercher leurs animaux. Malgré la décision du gouvernement d’augmenter leur capacité d’accueil de 120 %, les différents boxes débordent de pensionnaires. Victimes de l’idée reçue selon laquelle les chiens et chats transmettraient le COVID-19, beaucoup de propriétaires abandonnent leurs animaux. Mais ce sont surtout les animaux de la fourrière dont saturent les refuges. En effet en France, lorsqu’un animal semble abandonné sur la voie publique, la fourrière le récupère. Les éventuels propriétaires ont ensuite 8 jours pour réclamer leur chat ou leur chien, délai au-delà duquel une autorisation d’euthanasie peut être faite. C’est ici que la SPA intervient.
En effet, la société se bat pour sauver ces animaux de l’euthanasie et leur trouver une nouvelle famille le plus rapidement possible. Ainsi, en 2019 la SPA a sauvé 46 563 animaux de l’euthanasie et en a placé 43 000 en familles définitives. Mais depuis le confinement, le manque de place ne permet plus d’accueillir ces animaux. Les différents refuges ont alors pris l’initiative de proposer au ministère de l’Agriculture un tout nouveau système d’adoption.
Des adoptions 2.0 en France et au Québec.
La SPA a lancé l’idée d’une procédure d’adoption virtuelle : l’adoption solidaire. Dans le strict respect des gestes barrières et règles de confinement. Après avoir rempli un formulaire, le futur adoptant va pouvoir échanger par mail avec les employés du refuge qui répondront à ses questions. Ensuite, il pourra passer un entretien téléphonique afin de confirmer sa situation. Enfin, il pourra rencontrer l’animal au refuge de manière totalement individuelle sans aucun contact avec les équipes. À travers le hashtag #ADOPTIONSOLIDAIRESPA et une pétition, la SPA espère attirer l’attention du gouvernement.
Au Québec, la SPA a choisi une autre stratégie, bien qu’elle soit toujours ouverte, elle a décidé d’autoriser exceptionnellement les animaux non stérilisés à l’adoption, en passant là encore par une procédure virtuelle et téléphonique. Pour l’instant en manque de place et inquiets pour l’avenir de leurs animaux, les bénévoles et soigneurs n’espèrent qu’une chose : déborder de dossiers d’adoption quand tout sera fini.
MISE À JOUR : Global Goodness a le plaisir d’annoncer que samedi 11 avril 2020, la proposition de la SPA a été acceptée par le gouvernement français. Les citoyens pourront dès le jeudi 16 avril 2020 se déplacer pour adopter un animal. Pour ce faire, le futur adoptant devra passer par la procédure citée plus haut dans l’article, se déplacer seul, et se munir à la fois d’une attestation délivrée par la SPA et l’attestation dérogatoire gouvernementale avec la mention « motif familial impérieux ». L’annonce ce matin de la décision du gouvernement par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, rassure les équipes de la SPA, mais aussi des autres refuges indépendants qui auront eux aussi le droit d’appliquer cette dérogation. .
Nos animaux de compagnie ne doivent pas être des « victimes collatérales » du #COVID19 : alerté par la SPA sur les risques de saturation de ses locaux, le Gouvernement accorde à partir de jeudi une tolérance concernant les déplacements pour l’adoption d’animaux en refuge. pic.twitter.com/ItJRP7YFJy
— Christophe Castaner (@CCastaner) April 11, 2020
Sources : SPA, Spa du Québec, Ouest-France, La Voix du Nord.
crédits photos : Markus Winkler Priscilla Du Preez