L’aéroport de Roissy : un véritable refuge pour des centaines d’espèces animales et végétales
Lorsqu’on pense à une zone aéroportuaire, on visualise souvent ces avions immenses consommant des centaines de litres de kérosène dans un environnement généralement très bruyant. Vous serez donc peut être étonnés si l’on vous dit que les zones aéroportuaires représentent en réalité un véritable refuge pour la faune et la flore.
En effet, les aéroports sont souvent constitués de près de 70 % de prairies, c’est notamment le cas de l’aéroport Roissy entouré de 10 km de prairies, haies, plaines et bois. Cet environnement, non traité ou modifié par l’homme est un véritable paradis pour les insectes pollinisateurs, mais également pour de nombreuses espèces. En effet, l’aéroport de Roissy rassemble près de « 59 espèces de plantes dont 3 d’orchidées, 78 espèces d’oiseaux, 21 espèces de papillons et 13 espèces de mammifères dont 7 de chauve-souris », selon le dernier recensement effectué justement cet été par les membres de l’association HOP ! Biodiversité.
Cette association a mis en oeuvre un programme en 2013, englobant la responsabilité sociétale des entreprises, le développement durable, mais aussi une stratégie nationale pour la diversité
pour les aéroports français volontaires. Grâce à une équipe de professionnels et de saisonniers, elle a pour but d’améliorer la biodiversité dans les zones aéroportuaires, de réaliser des inventaires ainsi que des études sur le développement des espèces afin d’adapter les stratégies de conservations ainsi que de promouvoir cette diversité auprès des travailleurs aéroportuaires.
Ces zones contiennent par ailleurs beaucoup plus de pollinisateurs et de papillons que partout ailleurs en France. Dans l’ensemble, la diversité sur la zone aéroportuaire de Roissy est 2,5 fois plus élevée que la moyenne nationale.
Concernant la sécurité, la hauteur des herbes empêche les rapaces d’apercevoir leur proie éliminant ainsi le risque de couper la route à un avion en se dirigeant sur celle-ci.
Comme quoi transport et environnement peuvent parfois se côtoyer en parfaite harmonie !
Source : Science et Avenir — Hop biodiversité