L’école forestière pour développer le plein potentiel des enfants
Il y a peu d’écoles qui permettent aux enfants de se développer entièrement. La méthode d’apprentissage est primordiale, mais elle doit être accompagnée d’un environnement propice. L’école en plein air rassemble alors toutes ces caractéristiques.
Une éducation trop formelle ?
L’éducation actuelle est basée sur un système d’apprentissage théorique mettant en compétition les élèves. Ils ressentent donc une forte pression et n’acquièrent pas forcément confiance en eux durant leur scolarité. Pourtant, l’éducation a pour principe d’apporter des connaissances et des savoir-faire aux jeunes pour qu’elles et ils s’épanouissent et trouvent leur place dans la société. Mais, assis dans des salles de classe pendant des heures, leur environnement n’y est pas propice. En parallèle, on reproche à la jeune génération d’être déconnectée, car « trop connecté » aux écrans. Or, n’être quasiment pas exposé à la nature c’est potentiellement souffrir du « trouble déficitaire de la nature » dont parle Richard Louv, journaliste scientifique et auteur de « Last child in the Woods ». Les enfants sont les premiers touchés par ce trouble, leur créativité et développement cognitif en sont amoindris. Et le confinement induit par la crise sanitaire actuelle n’a de cesse de nous rappeler l’importance de la nature pour notre bien-être.
Alors, comment faire pour que les enfants renouent avec la nature et profitent de ses bienfaits ? La solution se trouve peut-être dans des écoles en plein dans la nature.
L’éducation en plein air
Le concept actuel des « écoles forestières », situées dans des pépinières, s’inspire d’un modèle scandinave qui consiste à allier des matières scolaires aux activités présentent dans la nature. L’association des écoles forestières compte plus de 2000 membres et 10 000 enseignants. Il y a aussi des établissements classiques qui proposent des programmes en plein air, avec des cours en extérieur, et avec jardin et un potager à disposition. Ce concept, déjà développé au Royaume-Uni, gagne de plus en plus d’adeptes dans le monde.
Des enfants plus créatifs
Le succès croissant des écoles forestières se comprend facilement. Ces écoles offrent aux enfants un cadre d’apprentissage enrichissant et stimulant. Il leur est plus facile d’être attentif et d’apprendre dans un environnement qui leur plait. Ainsi, l’école devient moins fastidieuse. Outre l’apprentissage scolaire, une étude de la philosophe Katherine Mycock prouve que cette forme d’école permet aux enfants de se développer, de grandir et d’acquérir des compétences. La présence quotidienne de la nature améliore leurs compétences cognitives ainsi que leur santé physique et mentale. Ces élèves prennent confiance en eux et ils sont donc plus indépendants, mais aussi plus créatifs et sociables. Grandir dans un tel cadre leur offre un sentiment de liberté et de découverte constant, ils sont plus détendus et moins sédentaires. Dans ces écoles se crée également un contact particulier entre l’humain et la nature, les enfants y développent une conscience environnementale dès le plus jeune âge.
« La nature engendre la curiosité ; elle permet de faire pousser des explorateurs plutôt que des robots. Planter des choses nous connecte viscéralement avec le sol, les plantes et les animaux. Elle nous rappelle que nous faisons partie de quelque chose de plus grand. Cela nous ancre dans le sol et nous calme », déclare Mr Palmer-Fry. Professeur en plein air
Crédits photos: Alexander Dummer / Unsplash ; Annie Spratt / Unsplash
Sources : The Conversation, Trees for cities, Positive News
Référence : Katherine Mycock – How do children learn about nature?
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