Ouzbékistan: Un festival électro pour sauver la mer d’Aral
« Remplissons la mer d’Aral d’un océan de sons. Si nous ne pouvons pas la remplir d’eau pour l’instant, commençons par les sons. » Otabek Suleimanov, organisateur du festival.
L’Ouzbékistan, en Asie centrale, a tenu en septembre la première édition d’un festival de musique électro.Il a été organisé en plein désert de la mer d’Aral, anciennement l’une des quatre plus grandes superficies d’eau douce au monde.
Cette zone désertique a entre autres été provoquée par le détournement, sous l’époque soviétique, des affluents. En effet, ils alimentaient cette mer intérieure pour irriguer les cultures de coton. Elle a depuis perdue plus de 75 % de sa superficie en 50 ans.
Le festival STIHIA a pour but de sensibiliser le monde entier au dessèchement de la mer d’Aral, l’une des plus grandes catastrophes environnementales causées par l’Homme. Il vise à encourager sa revitalisation et une approche plus responsable et rationnelle de l’utilisation de l’eau dans la région.
Les organisateurs disent s’être inspirés du célèbre rassemblement américain Burning Man au Nevada pour sauver ce qu’il reste de la mer d’Aral.
Le festival a en grande partie attiré des DJ venus d’Europe mais aussi, de tout l’ancien espace soviétique. Plusieurs dizaines d’étrangers et jusqu’à 7000 personnes de la région y ont également participé.
« Le monde entier devrait être au courant de la catastrophe d’Aral… Tout le monde ne fait pas attention aux catastrophes écologiques. Mais si nous venons ici pour faire la fête, alors les gens viendront et commenceront à s’y intéresser » affirme Faruq Sharipov, un jeune festivalier.
Sources: theguardian.com, sciencesetavenir.fr, stihia-festival.org