Proto-habitat : le logement du futur

Les confinements induits  par la crise du Covid-19 ont mis en évidence l’importance de vivre sous un toit de qualité. Le proto-habitat répond à ce besoin tout en repensant le logement en fonction des enjeux actuels.

Le défi d’être bien logé 

Le secteur immobilier prend du retard. Les logements proposés ne correspondent plus aux modes de vie actuels. 8 millions de Français souhaitaient ainsi déménager en 2019, selon une étude CSA Research pour Cofidis. Les gens veulent disposer d’une plus grande surface, devenir propriétaires, ou alors des raisons professionnelles ou personnelles les y contraignent. Cependant, les classes populaires et moyennes n’accèdent pas forcément à une habitation confortable et de qualité. D’autant plus que dans la plupart des cas, quelle que soit leur valeur, les biens immobiliers dégradent l’environnement. Ce secteur engendrait un quart des émissions de gaz à effet de serre et représentait 40 % de la consommation d’énergie en 2007. Depuis, des initiatives vertes voient le jour, et parmi elles le proto-habitat se démarque.

Au printemps 2020, le couple d’architectes, Frédérique Bachelard et Flavien Menu, a conçu l’habitat du futur dans le cadre de leurs recherches à l’Académie de France à Rome-Villa Médicis. Avec l’aide de 30 partenaires, ils ont construit le premier exemplaire entreposé au Jardin public de Bordeaux. Leur innovation vise ainsi à répondre aux enjeux sociaux et environnementaux.

L’habitat de demain

Le prot-habitat à Bordeaux

Le proto-habitat correspond à une « écologie sociale, une écologie mentale et une écologie environnementale », confie Flavien Menu à France Culture. Il se compose de modules superposables et juxtaposables qui s’emboîtent pour former des pièces. Les habitants peuvent alors modifier la taille de ces pièces, et même changer de commune tout en conservant leur logement ! Montable et démontable en 5 jours, il s’adapte à la ville et à la campagne. L’impact environnemental de ce logement demeure minime, car il ne comporte que des matériaux biosourcés ; étant labélisé « forêt vertueuse », le bois du projet provient de forêts situées à moins 500 km du site de montage. Une écologie sociale du logement, dont les coûts de construction sont 30 % moins élevés que pour une maison classique.

Bientôt industrialisé, ce pavillon itinérant pourrait bien représenter l’habitat de demain. Sa flexibilité et sa durabilité correspondent aux attentes actuelles soulignées par la pandémie. Avec le proto-habitat, de nouvelles normes en matière de logement sont donc introduites.

« Dans les années 1960, on pensait que la mobilité du futur, ce serait la voiture volante. Et on s’aperçoit aujourd’hui que c’est le vélo. On est exactement dans ce type de philosophie ». Flavien Menu pour France Culture.

Sources : France Culture ; Chroniques Architecture ; Arc en rêve

Crédits Photos : Arc en rêve ; Aqui

Global Goodness vous suggère : Ces maisons 100% écologiques et solides ont été réalisées avec de simples conteneurs

L’équipe de Global Goodness accorde beaucoup de valeur à la qualité de la langue. Mais, comme personne n’est parfait, elle utilise quotidiennement Antidote.

Encouragez-nous si vous aimez lire des histoires positives.