L’hôpital Jean-Bernard, situé à Valenciennes, dans le Nord dans la France, a signé une convention début décembre permettant de donner aux Restos du Cœur les repas non consommés au sein de l’hôpital et ainsi éviter de devoir les jeter.
Pertes considérables
En France, le secteur de la santé distribue 1,5 milliard de repas par an et en gâche 230 000 tonnes, pour un montant de 420 millions d’euros. Dans ces tonnes de déchets jetés, souvent ce sont des plateaux qui n’ont même pas été ouverts qui se retrouvent à la poubelle.
Selon une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), la restauration collective de santé est le secteur produisant le plus de pertes et gaspillage alimentaire, avec 143 g/repas en moyenne. Selon le rapport, cela s’explique par la diversité des profils alimentaires à satisfaire, mais également, l’appétit des convives parfois très variable dans les hôpitaux.
Initiative pour les démunis
Yves Coustenoble, responsable Restauration du centre hospitalier Jean-Bernard, explique : « On voulait trouver des solutions pour éviter le gaspillage. À l’hôpital, on produit environ 4 500 repas par jour. C’est impossible de les préparer le matin pour le midi, on travaille toujours selon un prévisionnel. »
Travaillant au prévisionnel, impossible pour le responsable de savoir le nombre de repas qui finiront par être consommés en fin de journée. Amenant parfois une perte considérable dans les établissements hospitaliers.
Depuis la mise en place de cet accord, des bénévoles récupèrent chaque jour les repas de l’hôpital afin de les distribuer dans leurs locaux. Ce sont donc près de 150 repas qui sont offerts chaque jour.
Source : Positivr