Vivre avec la surdité

Au Canada, plus de 40 % des adultes ont une perte auditive légère ou sévère. Contrairement à d’autres handicaps, le trouble auditif ne se voit pas et est moins reconnu comme handicaps dans la société.

Le quotidien des malentendants

Parfois considéré comme des « sous-citoyens » par la société, le quotidien des malentendants est jonché d’obstacles. Pour tout ce qui est administratif, rien ne peut être fait par téléphone. Il faut se déplacer, voire engager un interprète. Le quotidien étant basé sur des indices sonores (réveil, sonnette, bornes d’arrêt d’urgence…), les malentendants doivent alors s’adapter. En outre, de nombreuses activités sont encore réservées aux entendants, telles que la télévision ou le cinéma qui traduisent peu souvent leurs dialogues en langue des signes. La plupart des entendants ne savent pas communiquer avec une personne sourde. Ils ont tendance à parler plus fort ou très lentement pour se faire comprendre. Afin d’augmenter l’intégration des sourds dans la société, il serait utile d’augmenter les indices visuels et de véhiculer plus d’informations sur ce handicap peu méconnu qui touche pourtant des milliers de personnes dans le monde. Et pourquoi ne pas enseigner les bases de la langue des signes à l’école ?

Le parcours de Kim Auclair

Kim Auclair est une jeune Québécoise avec une surdité de sévère à profonde aux deux oreilles. Elle vient d’entamer le long processus d’adaptation suite à l’implantation d’un implant cochléaire. Cette entrepreneure, animatrice radio et blogueuse, montre qu’il est possible de faire ce que l’on souhaite malgré le handicap. Par ailleurs, Kim Auclair partage son expérience sur la page Facebook Ma surdité afin de briser le tabou autour du quotidien des personnes sourdes. Elle encourage ainsi les personnes atteintes de surdité à l’accepter. Enfin, elle développe actuellement une application mobile pour aider les personnes malentendantes à se faire mieux comprendre par les entendants.