1 200 repas par jour!
Quinze tonnes de légumes certifiés bio : c’est l’objectif fixé, pour la première année d’exploitation. « Ça permettra de couvrir la moitié des besoins des cantines, explique Gilles Perole, adjoint au maire chargé de l’éducation. Puis on essaiera d’assurer 100 %. »
Selon l’élu, les 1 200 repas servis les jours d’école sont déjà bio « à 73% ». Légumes, fruits, laitages, viande de boeuf et une partie de l’épicerie proviennent de producteurs bio de la région Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et du Piémont italien voisin. L’an dernier, la commune a décidé de produire elle-même ses légumes en régie municipale, pour maîtriser l’approvisionnement et les coûts et réduire le transport.
Trois quarts de déchets en moins
Chaque semaine, des enfants viennent jardiner. Ils plantent et reviendront plus tard récolter. Ces actions pédagogiques semblent porter leurs fruits : « Les enfants mangent plus facilement les légumes », a constaté la chef cuisinière Ursula Marion. Elle met un point d’honneur à ne travailler que des produits bruts. Aucun plat ou sauce élaborés en usine n’entrent dans ses cuisines.
« On ajuste les rations, explique Gilles Perole. On en met moins dans l’assiette, mais les enfants peuvent en reprendre à volonté. Au lieu de donner une pomme, on donne des quartiers. » De la sorte, la quantité de déchets a diminué des trois quarts et le coût des repas de 5 %.
C’est en 1999, en pleine crise de la vache folle, qu’André Aschieri a lancé ce défi d’une alimentation saine et écologique. Proche d’Europe Écologie, le maire est, depuis 1974, réélu haut la main, dans une commune qui vote à droite le reste du temps. « L’alimentation est un vecteur de santé, justifie l’adjoint à l’éducation. On veut maîtriser au maximum ce qu’il y a dans l’assiette des enfants. »
Source: Ouest France